| Le merveilleux naturel est pris, si je l'ose dire, sur la dernière limite des possibles.... le merveilleux surnaturel est l'entremise des êtres qui, n'étant pas soumis aux lois de la nature, y produisent des accidents au-dessus de ses forces, ou indépendants de ses lois |
MARMONTEL
|
Élém. litt. Oeuvr. t. VIII, p. 363, dans POUGENS |
merveilleux, euse |
| Il n'est plus question, à l'heure qu'il est, de savoir si Homère, Platon, Cicéron, Virgile, sont des hommes merveilleux ; c'est une chose sans contestation, puisque vingt siècles en sont convenus : il s'agit de savoir en quoi consiste ce merveilleux |
BOILEAU
|
Longin, Subl. réfl. 7 |
merveilleux, euse |
| Embrasse-moi, car tu es trop merveilleux |
HAMILTON
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Gramm. 3 |
merveilleux, euse |
| Un médecin farci de secrets merveilleux |
HAMILTON
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ib. 10 |
farci, ie |
| Ô merveilleux pouvoir de la vertu magique |
MOLIÈRE
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l'Ét. I, 4 |
magique |
| Ces poulets sont d'un merveilleux goût |
BOILEAU
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Sat. III |
merveilleux, euse |
| Vous me rendrez un merveilleux office |
LA FONTAINE
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Mandr. |
office [1] |
| Un merveilleux absurde est pour moi sans appas |
BOILEAU
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A. P. III |
absurde |
| Cette manière de vivre est un merveilleux acheminement à la passion |
PASCAL
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édit. Cous. |
acheminement |
| Il a du bon et du louable, qu'il offusque par l'affectation du grand et du merveilleux |
LA BRUYÈRE
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11 |
affectation |
| Elles y ont reçu des cadeaux merveilleux de musique et de danse |
MOLIÈRE
|
Am. magn. I, 1 |
cadeau |
| Le crispin, c'était Monrose, ne m'a pas paru merveilleux |
COURIER
|
Lett. II, 137 |
crispin |
| Cet avis merveilleux dont je suis l'inventeur |
MOLIÈRE
|
Fâch. III, 3 |
inventeur, trice |
| Quel sera quelque jour cet enfant merveilleux ? |
RACINE
|
Athal. II, 9 |
jour |
| Il a du bon et du louable, qu'il offusque par l'affectation du grand ou du merveilleux |
LA BRUYÈRE
|
XI |
louable |
| Le merveilleux est le sujet et non la machine de l'ouvrage [Paradis perdu] |
CHATEAUBRIAND
|
ib. II, I, 3 |
machine |
| Le mécanisme de l'insecte le plus vil n'est pas moins merveilleux que celui de l'homme |
DIDEROT
|
Pens. philos. n° 19 |
mécanisme |
| Quel sera quelque jour cet enfant merveilleux ? |
RACINE
|
Athal. II, 9 |
merveilleux, euse |
| Toi qui crois tout savoir, merveilleux Furetière |
LA FONTAINE
|
Épigr. contre Furetière. |
merveilleux, euse |
| Il a du bon et du louable, qu'il gâte par l'affectation du grand et du merveilleux |
LA BRUYÈRE
|
XI |
merveilleux, euse |
| À l'égard de son éducation si vantée, je n'en vois pas le merveilleux |
GENLIS
|
Adèle et Théod. t. III, p. 161, dans POUGENS |
merveilleux, euse |
| L'histoire, assujettie aux lois de la critique, rejetait le merveilleux |
BARTHÉLEMY
|
Anach. Introd. part. II, sect. 3 |
merveilleux, euse |
| Non, tous nos merveilleux près d'elle ont échoué |
LANOUE
|
Coquette corr. I, 1 |
merveilleux, euse |
| Ces destins merveilleux Qui tiraient du néant les héros fabuleux |
CORNEILLE
|
D. Sanche, IV, 3 |
néant |
| Ce qui est de merveilleux est qu'il n'y en a point de laides [de femmes] dans toute l'île [Majorque] |
RETZ
|
Mém. t. IV, p. 557, éd. Feillet et Gourdault. |
de |
| Tout est merveilleux, je vous assure ; je suis enthousiasmée de l'air et des paroles |
MOLIÈRE
|
Préc. rid. 10 |
enthousiasmé, ée |
| Je ne sais qui fut ta nourrice ; Mais ton corps me paraît en merveilleux état |
LA FONTAINE
|
Fabl. II, 16 |
merveilleux, euse |
| Et les villes, et les montagnes, et les pierres mêmes y parlaient de ces hommes merveilleux |
BOSSUET
|
Hist. II, 3 |
merveilleux, euse |
| Tite-Live, à qui le merveilleux fait tant de plaisir à raconter |
BUFFON
|
Hist. min. Introd. Oeuvr. t. VII, p. 210 |
merveilleux, euse |
| Mon Dieu ! que de ce point l'ouvrage est merveilleux ! On travaille aujourd'hui d'un air miraculeux |
MOLIÈRE
|
Tart. III, 3 |
miraculeux, euse |
| Je ne sais qui fut ta nourrice ; Mais ton corps me paraît en merveilleux état |
LA FONTAINE
|
Fabl. II, 16 |
nourrice |
| Notre essieu rompit hier dans un lieu merveilleux |
SÉVIGNÉ
|
8 mai 1680 |
rompre |
| Tout poëme où le merveilleux est le fond et non l'accident du tableau, pèche essentiellement par la base |
CHATEAUBRIAND
|
Génie, II, I, 2 |
accident |
| Ce furent parmi les ergoteurs de leur temps deux hommes merveilleux |
DIDEROT
|
Opinions des anc. phil. (scholastiques). |
ergoteur, euse |
| De ces gens qui, suivis de dix hourets galeux, Disent ma meute et font les chasseurs merveilleux |
MOLIÈRE
|
Fâcheux, II, 6 |
houret |
| Tout est ménagé dans le corps humain avec un artifice merveilleux |
BOSSUET
|
Connaiss. IV, 2 |
ménagé, ée |
| Et loin de te blâmer, tant que j'aurai de voix, Je pourrai publier tes merveilleux exploits |
MAIRET
|
Mort d'Asdr. II, 3 |
merveilleux, euse |
| Le monde est merveilleux dans ses idées, et prend bien plaisir à se tromper |
BOURDALOUE
|
Pensées, t. I, p. 418 |
merveilleux, euse |
| L'homme aime le merveilleux ; moi-même je me surprends à tout moment sur le point de m'y livrer |
DIDEROT
|
Opin. des anc. philos. (pythagorisme). |
merveilleux, euse |
| Les poëtes n'ont pas su tirer du merveilleux chrétien tout ce qu'il peut fournir aux muses |
CHATEAUBRIAND
|
Génie, II, V, 7 |
merveilleux, euse |